Départ de l’association de professeurs d’Histoire-Géographie « Les Clionautes » – Clio-Geek

Le texte suivant a été publié lors de l’Assemblée générale en ligne de l’association « Les Clionautes » le lundi 7 janvier 2019. Je comptais donner mon ressenti à l’ensemble des adhérents. Ce billet ayant été supprimé le soir même, ainsi que mon accès à l’ensemble de mes articles sur le site de l’association, je décide de publier l’intégralité de mon texte sur mon site personnel.
EDIT 08/01/2019: La direction des Clionautes m’a expliqué que la partie du site internet dédié à l’Assemble Générale avait eu un problème de cache et que certains sujets n’ étaient plus accessibles pendant une partie de la soirée. De plus, elle m’a également assuré que mes contributions seraient supprimées à la suite de l’Assemble Générale. Je maintiens les faits détaillés ci-dessous.

Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, je me présente : je suis membre des Clionautes depuis juillet 2014, date à laquelle l’association m’avait contacté pour ouvrir ma propre section, suite aux chroniques de ma chaîne YouTube « Jeux Vidéo & Histoire » créée en 2012. Je suis, en parallèle de mon métier d’enseignant en collège, doctorant à l’Université Paris 13 et chercheur-associé à la Bibliothèque Nationale de France sur les usages pédagogiques des jeux vidéo.

J’écris ce texte pour tenir au courant l’ensemble des adhérents sur le fonctionnement de l’association, à travers mon expérience vécue. J’espère que ce post ne sera pas supprimé.

1) Je déplore que la moindre interrogation sur le fonctionnement de l’association soit systématiquement supprimée sans discussion :

– J’apprends début décembre que je ne suis plus responsable de la rubrique que j’ai pourtant créée, à travers un simple post sur le groupe Facebook, sans même me mentionner : ma réaction est supprimée. J’ai annoncé très clairement, et ce, depuis plusieurs années, que je ne pouvais m’investir plus dans l’association, notamment parce que mes recherches universitaires me prennent tout mon temps libre. Il est donc tout à fait normal que la responsabilité soit partagée, voire totalement confiée, à une autre personne. Cependant, que cette décision soit l’objet d’une discussion aurait été la moindre des choses.

– Je propose une relecture suite à la publication d’un billet comportant de nombreuses coquilles et autres biais méthodologiques: réaction supprimée. J’ai appris très récemment que l’article n’a jamais été lu avant publication.

– Je propose un changement du nom de la rubrique « Jeux vidéo & Histoire » depuis des mois, pour éviter les confusions avec ma chaîne YouTube : demandes ignorées et commentaires supprimés.

-Le 4 janvier dernier, la dernière suppression d’un de mes commentaires, évoquant la suppression systématique des remarques précédentes, m’a valu une tentative d’intimidation en message privé Facebook. Ces comportements sont intolérables.

2) Mi-décembre, suite à ces multiples suppressions, on m’a informé qu’un groupe Slack était disponible et que je pouvais exposer mes questions au comité éditorial. Je constate qu’un groupe de discussion sur la rubrique Jeux Vidéo était créé depuis le mois de septembre : je n’en ai jamais été informé. Une telle volonté de s’approprier la section pose questions.

Ayant accès aux conversations antérieures, j’ai pu y lire, avec le plus grand étonnement, plusieurs commentaires irrespectueux à mon égard de la part de certains membres du comité : je n’ai pu obtenir ni explications ni excuses.

3) Pour finir, je demandais sur Slack des précisions sur certaines propositions de partenariat que l’on m’avait rapporté, entre l’association et une entreprise privée spécialisée dans les jeux vidéo. Si le dialogue avec le privé n’est pas à exclure, répondre à ce qui s’apparente à du lobbying, quand bien même est-ce légal, serait dommageable à la neutralité de l’association: un jeu vidéo n’est pas un manuel scolaire, que ça soit dans sa conception, son rapport au réel ou dans son objectif lucratif. Les échanges n’ont apporté aucune réponse claire à mes interrogations sur le sujet. 

Il me semble que la réflexion critique au sein d’une association de spécialistes est la garantie de sa vitalité intellectuelle : je suis désolé de constater qu’elle n’est pas possible actuellement et que l’association semble se diriger vers une volonté d’affichage au détriment d’une rigueur critique et scientifique vis à vis des usages du numérique.  J’espère que les conclusions de cette Assemblée Générale permettront d’éclaircir ces points. 

Romain VINCENT